La politique énergétique française doit apporter des évolutions à chacun de ces deux piliers afin de contribuer à la réussite des objectifs fixés par l'Accord de Paris et la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

Adapter l'organisation du système électrique 

Le système électrique est aujourd'hui construit autour d'une production centralisée. Les évolutions technologiques et digitales permettent le développement de solutions de production d'électricité verte décentralisées et digitalisées qui s'insèrent dans les territoires. La gouvernance doit donc laisser plus de place à l'échelon local et régional. Ces innovations entraînent par ailleurs l'émergence de nouvelles offres pour les consommateurs. Celles-ci doivent se développer dans un espace concurrentiel équitable qui ne doit pas entraver la dynamique de l'innovation. 

Enfin, l'électricité est de plus en plus produite, stockée et gérée à l'échelle locale, régionale, nationale ou même européenne, production réalisée par des consommateurs-acteurs. Dans ce contexte, les entreprises de distribution d'électricité verront leur rôle passer de simple distributeur à facilitateurs d'échanges d'énergie produite. Il apparaît essentiel d'inciter les gestionnaires de réseaux de transport et de distribution à anticiper dès maintenant ces évolutions afin de tirer parti des avantages de la décentralisation et de la digitalisation des productions et des consommations sur les investissements à réaliser. 

Tirer pleinement bénéfice d'une place accrue du gaz dans le mix énergétique français au niveau national et territorial

Le gaz naturel constitue une énergie d'avenir qui se verdit et s'inscrit pleinement dans la stratégie bas carbone de la France. L'intérêt du gaz dans le mix énergétique n'est plus à démontrer. C'est un allié indispensable de la compétitivité des entreprises, de la sécurité d'approvisionnement et de la transition énergétique pour le chauffage des bâtiments, l'industrie ou le transport. Pour la production d'électricité, le gaz naturel est un complément essentiel aux énergies renouvelables intermittentes. 

Considéré comme une énergie fossile, le gaz devient renouvelable : injection de biométhane dans les réseaux (25 installations en fonctionnement sur tout le territoire), expérimentations de la gazéification de la biomasse et du Power to gas*. Soutenir le développement du gaz, c'est favoriser une filière d'excellence historique qui représente aujourd'hui 150 000 emplois directs en France. L'industrie du gaz est également un secteur innovant : développement de services de maîtrise de l'énergie grâce au déploiement de 11 millions de compteurs communicants, tissu de startups développant de nouvelles technologies, émergence de la mobilité gaz naturel pour le transport de marchandises ou de personnes (terrestre ou maritime). 

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* Méthane de synthèse produit à partir d'hydrogène issu d'un surplus d'électricité renouvelable.

ENGIE, leader français de l’approvisionnement et de la commercialisation de gaz naturel


 

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