La centrale géothermique Clichy-Batignolles, dans le 17e arrondissement de Paris, permettra de produire 83 % des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire de ce nouveau quartier qui accueillera 7 500 habitants d’ici 2020.

La centrale géothermique de l’éco-quartier Clichy-Batignolles permettra de produire 83 % des besoins en chauffage et en eau chaude du quartier.

A l’occasion de l’inauguration du 23 février, une visite de la Centrale géothermique a été organisée. Grâce à Eau de Paris et CPCU, l’eau est une véritable énergie d’avenir pour chauffer tout un éco-quartier de Paris !

© CPCU

Gisement important avec plusieurs aquifères, l’Île-de-France concentre près de deux tiers de la production géothermique nationale, soit plus de 200 000 équivalents logements alimentés .

La géothermie consiste à exploiter les réservoirs d’eau chaude en sous-sol pour alimenter le réseau de chaleur urbain en chauffage et eau chaude sanitaire, évitant ainsi le recours aux énergies fossiles émettrices de CO2. Cette technique connaît aujourd’hui un vif regain d’intérêt en tant que source d’énergie renouvelable, notamment en Île-de-France, qui concentre les deux-tiers de la production nationale.

Inaugurée le 23 février dernier, la centrale géothermique de l’éco-quartier Clichy-Batignolles, dans le 17e arrondissement de Paris, a été réalisée conjointement par Eau de Paris, la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), filiale de la ville de Paris et d’ENGIE, et ENGIE Réseaux, dans le cadre du Plan Climat Energie de la ville.

Elle va permettre de produire 83 % des besoins (chauffage et eau chaude) de ce quartier de 54 hectares, qui accueillera 7 500 habitants d’ici 2020. Les émissions de CO2 seront ainsi jusqu’à cinq fois moins importantes que celles qui auraient été générées par une chaudière gaz à condensation. Sur 10 ans, l’économie d’émission est équivalente à 15 000 allers-retours Paris New-York en avion (soit 35 000 tonnes) !

La géothermie : récupérer la chaleur de la Terre de manière renouvelable

L’eau est puisée dans la nappe phréatique de l’Albien, à environ 600 mètres de profondeur, par Eau de Paris puis réinjectée dans la nappe d’origine après extraction des calories : c’est la technique du « doublet » qui crée deux puits, l’un pour l’extraction, l’autre pour la réinjection. Un système d’échangeur de chaleur et de pompes alimente le réseau de chaleur de la CPCU, qui se charge de la distribuer aux bâtiments de l’éco-quartier. Ces équipements sont situés sous le parc Martin Luther King, l’espace vert de l’éco-quartier, sans nuisance visuelle pour les riverains. Ce projet démontre une nouvelle fois que la CPCU, qui fête cette année ses 90 ans cette année et qui assure un tiers du chauffage collectif à Paris, est un acteur durable du plan Climat Energie de la ville de Paris et favorise les énergies locales et renouvelables.

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Source : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Qu’est-ce que la géothermie ?


La géothermie au cœur de la rénovation urbaine à Paris